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La maison de Léoncie

Vous avez dit ambivalence?

Ambivalence jeune maman
Vous avez dit inséparables?

Tu as eu 4 mois. 
4 mois de toi et nous. Mais surtout 4 mois de toi et moi.

Parfois je rêve de te confier à tes grands-parents une journée. De pouvoir souffler. Oublier mon rôle de maman quelques heures, profiter d'une journée pour moi.

Mais si tu n'es pas avec moi je te cherche, c'est physique. Je m'inquiète, je me demande si tu vas bien, si tu n'es pas trop perdue, si tu ne crois pas que je t'ai abandonné.

Souvent je me dis que ça va me faire du bien de reprendre le travail dans un peu moins de 2 mois. De retrouver une vie sociale un peu plus remplie, d'avoir de nouveaux challenges à relever, d'oublier les enfants et la maison le temps d'une journée.
Et puis je te regarde et je me dis que je vais devoir te confier à la crèche, que je ne verrai plus tes sourires au réveil des tes (trop rares) siestes, que je raterai ces nouvelles petites mimiques que tu testes si fière de toi. Et que je ne profiterai plus de tes frère et sœur comme aujourd'hui, que je ne serait plus là à la sortie de l'école, que je vais me remettre à courir après le temps au quotidien, pour au final arriver en retard tous les matins...

Tous les jours je me dis qu'il faut qu'on attaque le sevrage. Que dans moins d'un mois tu commences l'adaptation à la crèche et que tu ne t'es toujours pas décidée à accepter le biberon.
Et puis je me souviens qu'il ne nous reste plus qu'un mois à profiter de l'allaitement, à me dire que je suis la solution à tous tes problèmes, faisant office tour à tour de biberon, de sucette ou de doudou.

A chaque fois que papa évoque un petit frère ou une petite sœur, je m'insurge, plus jamais, je n'en peux plus, c'est trop fatigant, je veux retrouver un semblant de vie comme avant.
Mais intérieurement, je ne peux me résoudre à fermer la porte de la maternité pour de vrai, à me dire que tu seras mon dernier petit bébé. Je la ferme, mais pas à clé, on ne sait jamais.

Garance, ta maman est un peu perdue je crois. Moi d'ordinaire assez peu hésitante, je tangue sans cesse entre tout et son contraire. Je suis l'ambivalence incarnée. J'apprends à jongler entre toutes mes vies, mais pour le moment je joue surtout à une seule balle. :)

Mais je nous fais confiance, encore plus à toi qu'à moi. Je continuerai à te donner tout ce que j'ai sans regarder le temps passer et en ignorant la fatigue accumulée. En temps voulu, ou peut être à la dernière minute tout se décoincera.
Et c'est sur, à ce moment là maman soufflera… pour mieux te reprendre dans ses bras.

 

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